Rouen, Le Havre, Evreux, Amiens, Val de Reuil, les chocolats et les macarons Auzou continuent leur voyage normand qu’ils ont entrepris depuis maintenant plus de 40 ans pour le plus grand bonheur de vos papilles et de votre vue. En trois générations, la maison Auzou a fait de son excellence une évidence et est devenue une référence normande en matière de chocolat. Créatif et passionné, le grand chef pâtissier Jean-Marie Auzou n’a de cesse d’innover et de créer chaque jour une nouvelle recette gourmande. Ses spécialités allant des larmes de Jeanne d’Arc aux Zouzous d’Auzou, sans oublier les macarons et bien d’autres encore, séduisent quotidiennement tous les gourmands et gourmets qui s’aventurent dans l’un des ateliers Auzou.
A l’occasion de l’offre marche-prive.com, je suis partie à la rencontre d’un pâtissier extraordinaire, mais aussi d’un homme exceptionnel, aux valeurs authentiques conservées.
L’interview de Jean-Marie Auzou
Parlez-moi de vous et de votre parcours
« Mon parcours est plutôt simple, j’ai fait l’école internationale du chocolat en Suisse, puis j’ai travaillé parmi les plus grands et notamment chez Lenôtre. J’ai très vite rejoint Paris et ses grandes maisons. J’ai été Vice-Champion de France, puis j’ai décroché la coupe européenne du number one en chocolat.
En 1970, j’ai créé et fondé la marque Auzou, qui s’est développée et qui représente aujourd’hui 9 magasins, dont 3 qui sont implantés à Rouen. Auzou aujourd’hui, c’est une soixantaine de personnes. »
Auzou c’est avant tout une affaire familiale ?
« Auzou c’est une affaire familiale, oui. J’en ai été le créateur, ma fille m’a rejoint et mes petits enfants vont certainement suivre le même chemin. C’est une affaire familiale, mais aussi une affaire normande. Je suis très fière de la Normandie, étant moi-même né à Rouen, je souhaite qu’Auzou reste normand et c’est pour cela que l’on refuse de nous implanter à Paris. Nous sommes emprunts de la culture normande d’où la signature « chocolatier normand » de la marque. »
Il dit également : « Je me souviens encore aujourd’hui étant gamin des goûters avec le bol de chocolat et de macarons, auxquels nous avions droit si nous étions sages. Quelle récompense du palais et du nez à l’Epoque.
Grand’Mère, je te remercie de m’avoir légué cette recette que je perpétue aujourd’hui en Normandie pour les gourmets. »
Qu’est-ce que le goût Auzou ?
« Le goût Auzou c’est un goût naturel, on n’imite pas les autres : on crée nos propres recettes. Nous ne sommes pas une multinationale.
Comme le viticulteur a son propre vin, nous avons le goût Auzou. Le goût Auzou c’est un goût qui est personnalisé.
L’esprit d’Auzou c’est de faire de l’artisanat moderne : nous travaillons dans des ateliers, et n’employons que des produits naturels voire même solidaires. »
D’où tirez-vous votre inspiration ?
« J’ai voyagé et je voyage énormément dans le monde entier. Ma fille et moi avons un point commun : nous adorons créer. Je dirais que l’on aime tout bêtement dessiner et la peinture, et je pense que ce n’est pas un hasard. La pâtisserie c’est une certaine forme d’art gustatif, auquel se mêlent tous les autres arts. Chaque artiste à son style, je pense à Picasso, nos artistes normands également. »
« Chocolat et macarons Auzou, cadeaux de bon goût » ajoute-t-il en riant
Quel est votre meilleur souvenir ?
« Vous savez, j’en ai tellement… Je pense que mon meilleur souvenir est le fait d’avoir été visité si je puis dire tous les cacaoyers du monde. On y rencontre des peuples très intéressants, qui ont fait des découvertes exceptionnelles. Je suis allé par exemple à Madagascar, au Venezuela, au Vietnam… on peut dire que j’ai suivi le chocolat dans le monde entier. On y rencontre des personnes extraordinaires, et surtout très étonnantes ».
La recette dont vous êtes le plus fier ?
« La recette dont je suis le plus fier ? Les larmes de Jeanne d’Arc que j’ai créé à Rouen. Anecdote : elles ont voyagé jusqu’à Rome, on peut les apercevoir sur l’une des photos du Pape Jean Paul II qui les a reçu. J’en suis extrêmement fier. »
Votre produit fétiche ?
« Pour tout vous dire, je suis actuellement en train de préparer une nouvelle recette remise au goût du jour de macaron. J’ai deux produits fétiches : l’amande me plait beaucoup, ainsi que les fèves de cacao. Ce sont deux produits qui me passionnent énormément, par leur goût et ce que l’on peut en faire ».
Et si vous deviez changer quelque chose ?
« C’est une bonne question. Je dirai pas grande chose, si ce n’est que j’aurai aimé aller plus vite que je ne l’ai fait. Mais c’est étape par étape. J’ai une très belle vie : j’ai eu la chance d’avoir formé plus de 280 apprentis, de transmettre quotidiennement mon savoir et de continuer à le faire. Moi aussi j’ai débuté en tant qu’apprenti ».
Il conclut par :
« Je voudrai dire aux jeunes qu’il n’est pas nécessaire d’avoir de grands diplômes pour réussir dans le monde de la gastronomie et de la pâtisserie : c’est la force de travail qui suffit. »